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Harold Leckat, patron de Gabon Média Time, convoqué à la DGR: une nouvelle alerte pour la liberté de la presse

La convocation de Harold Leckat, directeur de publication du média en ligne Gabon Media Time, ainsi que de l’un de ses confrères, à la Direction Générale des Recherches (DGR), marque un nouvel épisode préoccupant dans les relations tendues entre la presse et les autorités gabonaises.

Une convocation qui interroge

Le rendez-vous imposé à Harold Leckat survient moins d’un mois après la garde à vue prolongée du journaliste Hervé Ndong. Pour de nombreux observateurs, cette répétition d’affaires n’est pas fortuite: elle traduit une volonté d’intimider la presse indépendante.
Dans un pays où l’information est déjà difficile d’accès, convoquer des journalistes devant des services de sécurité relève moins d’un acte administratif que d’un signal politique fort.

Une pratique contraire à l’esprit de la loi

Depuis la dépénalisation du délit de presse, les journalistes sont censés relever uniquement des juridictions civiles. Pourtant, le recours à la DGR pour traiter des affaires liées à la publication d’articles crée un dangereux précédent.
Plutôt que de s’appuyer sur les textes légaux, les autorités semblent privilégier une approche coercitive, éloignée des garanties démocratiques et de l’État de droit.

Le spectre de l’autocensure

Au-delà du cas individuel de Harold Leckat, c’est l’ensemble de la profession qui se retrouve fragilisé. Ces convocations récurrentes alimentent un climat de peur et d’autocensure. Les rédactions, craignant des représailles, hésitent à traiter certains sujets sensibles, ce qui prive l’opinion publique d’informations essentielles au débat démocratique.

Quand la démocratie retient son souffle

Le cas de Gabon Media Time illustre la contradiction majeure entre le discours officiel d’un Gabon respectueux des libertés fondamentales et une pratique institutionnelle qui tend à museler les voix critiques.
Dans un État qui se revendique démocratique, convoquer des journalistes devant des organes sécuritaires, plutôt que devant la justice civile, revient à franchir une ligne rouge: celle qui sépare un pays ouvert d’un pays sous surveillance.

L’affaire Harold Leckat dépasse son cas personnel. Elle pose une question cruciale : le Gabon veut-il réellement d’une presse libre, ou préfère-t-il maintenir ses journalistes sous le joug de la peur ?

MBOLWE MEDIA NEWS

Détenteur d'une Licence en Sociologie (parcours Travail et Organisations) et d'un Master en Qualité Hygiène Sécurité Environnement, je suis un jeune africain, journaliste dans l'âme, amoureux de sport, de musique (éclectique), de la vérité, du savoir et de la justice.

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